Interview
3 questions à… Pierre Le Bon, directeur technique de VYV Festival
Chaque mois, le blog vous propose de découvrir celles et ceux qui fabriquent VYV Festival.
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Qui se cache derrière la préparation d'un festival de musique ? Quels sont les métiers et l'investissement humain déployés pour la réussite d'un événement ? Premier épisode avec Pierre Le Bon, directeur technique de VYV Festival.
Salut Pierre. Ça sert à quoi un directeur technique de festival ?
Pierre Le Bon : On ne sert à rien mais on sert à tout. On passe la journée au téléphone à faire des devis, des budgets, et à se poser des questions techniques. On absorbe toutes les idées, les envies des organisateurs du festival, pour arriver à mettre ça en œuvre. En fait, directeur technique, c’est réaliser les rêves des gens avec les moyens qu’ils ont, par rapport aux contraintes techniques qu’on va avoir par rapport au terrain, aux normes de sécurité, de sûreté, d’incendie… On doit s’occuper de tout l’aménagement, appréhender les conditions techniques de chaque prestataire pour, par exemple, venir poser une tente, un tuyau d’eau, l’Internet, ou l’électricité. Pour faire en sorte que les fûts fonctionnent, par exemple, et que tout soit accessible pour les festivaliers…
Pierre Le Bon fait un « métier de l’ombre » et il a souhaité illustrer cette interview avec cette image.
Photo libre de droit
Le festival, je le fais des centaines de milliers de fois dans ma tête
C’est un boulot assez énorme. Comment tu t’y prends concrètement ?
Pierre Le Bon : D’abord, il faut dessiner et imaginer avec l’organisateur du site, penser le festival, proposer des solutions d’aménagements, de décoration… Ensuite, il s’agit de construire la ville. Un festival, c’est comme une ville : tout le monde a besoin d’un abri, d’une chaise, d’un téléphone, de l’Internet, d’eau, de toilettes. Le festival, je le fais des centaines de milliers de fois dans ma tête, en fait.
VYV Festival, c’est la musique mais aussi l’engagement social et la solidarité… Tu t’engages, toi aussi ?
Pierre Le Bon : J’ai une certaine vision du monde en tant que citoyen et il y a des choses que j’essaie de mettre en œuvre tous les jours. L’autogestion, l’écologie, la participation collective, ce sont des sujets qui m’intéressent. Et sur un festival aussi, il y a des leviers, des petites choses qu’on peut mettre en place pour être un peu plus éco-responsable par exemple. Des réflexions à mener sur l’énergie, sur les déchets ou le gaspillage… C’est aussi ce qui donne une âme à un festival.
Texte : Florentine Colliat
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